Certains décrivent la promotion de la santé (PS) comme une approche « holistique » (Réseau des Centres ontariens de ressources pour la promotion de la santé : en ligne).
D'autres, comme une approche écologique dans son orientation, plus politique et plus sensible aux aspects environnementaux qu'une approche centrée principalement sur l'éducation sanitaire » (O'Neill et Pederson, 1994; Hancock, 1994 dans van Steenberghe et Saint-Amand, 2006).
Chose certaine, la Charte d'Ottawa (1986) insiste sur le fait que la promotion de la santé est : « (...) un processus qui confère aux populations les moyens d'assurer un plus grand contrôle sur leur propre santé, et d'améliorer celle-ci » (OMS & Santé et Bien-être social au Canada et Association canadienne de santé publique, 1986 : 1 dans van Steenberghe et St-Amand, 2006).
L'autonomisation : un principe en promotion de la santé
Une des stratégies développées en promotion de la santé consiste à permettre aux communautés d'acquérir de l'autonomie. Plusieurs visions existent, mais nous croyons bon de mentionner qu'elles s'inspirent généralement du principe d'autonomisation (ou empowerment). C'est cette autonomie qui permet aux personnes d'avoir un meilleur contrôle sur leur vie et sur leur santé.
La participation des citoyens et des citoyennes aux stratégies de PS accroît la réussite de celles-ci (Union internationale de Promotion de la Santé et d'Éducation pour la Santé et le Consortium canadien de Recherche en Promotion de la Santé, 2007).
Des actions stratégiques en promotion de la santé
En promotion de la santé, les actions peuvent s'orienter selon cinq niveaux d'action stratégique (Charte d'Ottawa, 1986 et Gomez, 2007) :
1. Créer des milieux de vie favorables;
2. Élaborer des politiques publiques saines;
3. Développer les aptitudes des personnes à faire des choix éclairés par l'éducation;
4. Donner aux gens l'accès à l'information nécessaire à leur épanouissement en renforçant l'action communautaire;
5. Réorienter les services de santé.
Il peut s'agir d'action au plan politique (plus macro) ou encore de formations plus spécifiques destinées à un public ciblé (plus micro).
Ces stratégies sont adaptées au « cas par cas » selon le public à qui elles sont destinées. Chez les enfants, nous pourrions par exemple envisager de développer des « connaissances élémentaires appropriées pour l'âge et culturellement adéquates qui sont bénéfiques au développement social et affectif de tous les enfants. » (L'Association canadienne pour la santé mentale et al., 2004).
Un éventail de pratique pour une panoplie de milieux
En promotion de la santé, on œuvre auprès de publics variés. Ceci conduit à entreprendre des actions au sein d'une diversité de milieux : bureaux, entreprises privées et lieux de travail, paliers gouvernementaux incluant les municipalités et les quartiers, garderies, écoles, chantiers de construction, cafétéria, hôpitaux, centres de santé et de services sociaux, cabinets de médecins, coalitions, groupes communautaires, etc…
À l'intérieur, comme à l'extérieur, été comme hiver, sous le soleil ou les flocons au bout du nez… Les praticiens et les praticiennes de la PS font preuve de créativité et souvent d'une grande patience afin de trouver, en collaboration avec les communautés et les individus, les meilleurs moyens d'atteindre cet état de bien-être global qu'est la santé.